- LieuCélestine
- Durée1h30
- Tarifsde 8 à 26 €
- bord de scènejeu. 10 oct.
Présentation
Postée derrière son pupitre, Patricia Allio dresse le portrait de sa grand-mère et aussi, en miroir, le sien. Son aïeule, Julienne, était pauvre, travaillait dur et parlait une langue, un temps interdite, le breton. Seule, dans le dénuement du plateau, Patricia Allio restitue leurs conversations enregistrées dans la voiture ou le long du canal de Nantes à Brest.
Avec ce spectacle, non seulement l’autrice et actrice lui rend hommage, mais nomme aussi le déni, la culpabilité et la honte des transfuges de classe. Dans ce monologue performé, elle redonne vie avec tact à des souvenirs aussi personnels qu’universels, qui bousculent l’héritage paradoxal qu’elle a reçu.
Depuis longtemps, la question des minorités politiques, linguistiques ou de genre sont au cœur du travail de cette artiste pluridisciplinaire. Elle livre là une véritable ode à cette grand-mère tant aimée qui lui a apporté « la joie et la gaité » et une émouvante façon de pallier la mémoire qui s’étiole. Une lutte contre l’effacement du temps.
"Ici ce n’est pas la douleur et la perte qui sous-tendent l’hommage autobiographique, mais la joie de se souvenir, de continuer le dialogue, d’entendre nos morts, tout simplement."
– Mathilde Walker-Billaud, écrivaine
Je pense souvent à toi. Pourtant aujourd’hui j’ai oublié comment tu t’appelles. C’est ce que tu m’as dit la dernière fois que je t’ai vue. C’est ce que tu me dis désormais chaque fois que je te vois. La première fois ça m’a choquée. Maintenant je me dis que ce n’est pas si grave si je suis pour toi sans prénom. Je croyais que pour se reconnaître il fallait pouvoir s’appeler, mais peut-être suffit-il de s’être nommé déjà une fois pour se reconnaître ensuite sans se nommer ?
— Extrait du texte
Distribution
En images
La presse en parle
"Autoportrait à ma grand-mère interpelle et bouleverse. En portant ce récit avec une justesse empreinte de délicatesse, Patricia Allio nous parle des images, du deuil, de l’identité, de l’absence, de la mort."
"Autoportrait à ma grand-mère, une réflexion — sensible, aiguë, et très attachante de Patricia Allio."
"À travers la recherche de la mémoire de sa grand-mère, Patricia Allio tente de rétablir un dialogue où elle perçoit sa propre vulnérabilité, transformant la pièce en un autoportrait qui questionne son identité profonde."
"Ici, ce n'est pas la douleur et la perte qui sous-tendent l'hommage autobiographique, mais la joie de se souvenir, de continuer le dialogue, d'entendre nos morts, tout simplement."
Aller plus loin
Mentions de production
Production : Association ICE
Coproduction : Le Quartz – Scène nationale de Brest, Festival Terres de Paroles – Rouen, La Filature – Scène nationale de Mulhouse
Avec l’aide à l’écriture du CNL – section théâtre, à la création de la DRAC Bretagne
Avec le soutien du Conseil départemental du Finistère, de la Région Bretagne, de Spectacle Vivant en Bretagne, de la Chapelle Fifteen et des villes de Plougasnou et de Saint-Jean-du-Doigt.
L’association ICE est conventionnée par la Région Bretagne et par la DRAC Bretagne.
Le texte est publié aux Éditions Les Solitaires Intempestifs.
création en novembre 2018 au Quartz – Scène nationale de Brest